Après avoir vécu huit ans comme locataires dans cette maison, Baptiste et Amélie viennent d’en devenir les heureux propriétaires. Pour marquer le coup, ils choisissent de lancer un projet de rénovation globale afin de moderniser cette maison en meulière.
Une maison en meulière se distingue par son utilisation de la pierre éponyme. Issue des carrières de la région parisienne, elle se caractérise par sa texture granuleuse et sa teinte chaleureuse, variant du beige au brun. C’est cette pierre qui confère aux édifices une allure à la fois rustique et élégante, principalement située en région Ile-de-France.
Définir un programme clair : qualités et défauts de la maison, futurs usages, niveau de finition, etc.
Une maison où il fait bon vivre, mais dont les intérieurs méritent d’être revus
Restée dans « son jus », la maison ne convient plus au couple dans l’usage. Les pièces de vie sont peu lumineuses car orientées au nord, d’autres ont été rénovées mais mal terminées (canalisation à la vue, espaces sous combles mal optimisés…).
Aussi, l’entrée est vaste et peu optimisée. Une chambre d’enfant est profonde et étroite, un grand cagibi compte un évier mais fait plus perdre de place qu’autre chose… Pourtant, la maison à de quoi faire rêver le couple ! Son emplacement est parfait. Certaines pièces bénéficient d’une double hauteur, elle dispose d’un grand jardin, et d’un volume cohérent pour une vie de famille… Et tout cela à quelques kilomètres de Paris ! C’est ce potentiel qui pousse les porteurs de projet à l’acquérir : il était alors hors de question de déménager pour Baptiste et Amélie.
Le couple sait au fond de lui qu’une rénovation pourrait redonner ses lettres de noblesse à cette meulière, et la transformer en un petit bijou !
Adapter la maison à une vie de famille nombreuse
Avec quatre enfants à la maison, c’est une effervescence permanente qui emplit les lieux, surtout au vu de la fourchette d’âges. Agés de 4 à 18 ans, les usages des lieux y sont vraiment diversifiés. Tandis que les uns jouent à la poussette et à la dinette à un étage, d’autre jouent aux jeux vidéos dans le salon. Toutes ces activités, si différentes soient elles, sont la richesse d’une famille nombreuse. Mais qui dit nombreuse, dit grand besoin de rangements et d’espaces dédiés à chacun !
Il devenait alors plus que nécessaire pour Baptiste et Amélie de réinventer les intérieurs, qui en manquaient largement. Par ailleurs, cette grande maison ne compte qu’une salle-de-bains digne de ce nom. Il devient alors urgent de disposer à minima d’un autre espace pour les douches !
Un lieu de vie à adapter aussi à la vie des parents !
L’autre objectif du couple est aussi de penser… à lui ! En effet, Baptiste utilise le vélo quotidiennement. Il a notamment besoin de pouvoir le sortir, et bricoler dessus dans un espace plus défini et optimisé pour cette fonction. Par ailleurs, l’aménagement actuel de la cuisine empêche son intégration dans la vie quotidienne de la maisonnée lors de la préparation des repas, et manque cruellement d’un accès direct vers le jardin. La maison traditionnelle en meulière a cet inconvénient de compter le niveau de vie en surplomb du jardin.
« Bénéficier d’un accès direct sur le jardin depuis la pièce de vie serait un vrai plus pour nous. Nous nous imaginons déjà avec nos proches autour d’un verre dehors, pendant que d’autres cuisinent, bien à l’écart de la vie des enfants. »
Baptiste et Amélie, les porteurs du projet
Le projet doit alors intégrer cette organisation plus moderne pour profiter de moments entre amis ou en couple lors d’apéritifs informels dans la cuisine par exemple, mais aussi accueillir les enfants pour leurs devoirs du soir.
Le couple souhaite aussi retrouver l’usage chaleureux d’un poêle (ou insert) dans ses intérieurs, leur rappelant ainsi les moments privilégiés en famille dans leur maison de campagne, vendue à l’occasion de ce nouveau projet de vie. Un ancien conduit de chaudière subsistant dans l’un des murs du salon pourrait sûrement servir à cet effet !
Enfin, entré dans la vie du couple, comme pour beaucoup de français depuis la crise sanitaire, le télétravail fait parti de leur quotidien. Il devient alors primordial de créer des espaces dédiés pour cet usage, suffisamment distincts l’un de l’autre, afin d’éviter toute interférence lors de visioconférences et autres appels téléphoniques.
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Baptiste et Amélie ont décidé de faire appel à nos services de courtier en architectes chez Archibien afin d’être accompagnés pour rénover et moderniser leur maison en meulière.
Avec leur chargé de projet dédié, le couple a approfondi ses besoins en détails dans un programme architectural précis. Celui-ci regroupe alors : idées, matériaux, besoins, attentes, espaces, contraintes budgétaires, techniques et réglementaires.
Cette étape cruciale permet à Archibien de sélectionner dans son réseau de plus de 900 architectes en France, les trois agences d’architecture en Ile-de-France les plus pertinentes et disponibles pour ce projet.
C’est après une visite des lieux et une rencontre entre le couple et les trois agences, que les enjeux du projet s’affinent. Quatre semaines de réflexion et de travail plus tard, les architectes présentent leurs idées au couple. Leur livrables regroupent images d’inspiration, textes explicatifs, visuels 3D, plans 2D et même un budget estimatif avec un planning.
Le couple peut alors comparer les différentes possibilités qui s’offrent à lui pour faire des choix éclairés et sélectionner LA meilleure proposition à ses yeux.
Comparer trois projets d’architectes pour moderniser une maison en meulière
« Un lien retrouvé » – Alessia Assorgia Architecture
Le projet de la première agence a comme objectif de retrouver un lien avec le jardin. L’agence pose les bases d’un projet qui garantit un confort dans l’usage et dans la distribution, en révélant tout de suite le caractère des volumes et des surfaces intérieures. Les espaces qui composent la maison s’identifient clairement par des atmosphères, des matériaux et des éclairages qui leur sont propres. Chaque lieu s’exprime par sa singularité de façon autonome tout en permettant une fluidité et une continuité des flux. Chaque fonction trouve sa place.
Des ouvertures supplémentaires apparaissent pour retrouver le lien avec le jardin. Au même niveau que la terrasse, la cuisine endosse un nouveau rôle charnière entre l’intérieur et l’extérieur. Dans le rez-de-jardin, un grand salon traversant prend sa place. Vers le jardin, un espace bureau avec archives se dédie à Amélie. Cet espace central permet de voir partout, vers l’extérieur, le salon, les étages, la cheminée : il est telle une tour d’observation pour la maison.
Dans les étages, certaines chambres restent en l’état. D’autres sont optimisées pour pouvoir accueillir une salle de bains supplémentaire. Au dernier étage, le bureau de Baptiste orienté sud se sépare du reste avec une verrière. L’ambiance générale est traitée de façon contemporaine, chaleureuse et privilégie une forme de sobriété.
« Un cosmos » – Jérôme Malpel
L’architecte Jérôme Malpel repense la maison dans son épaisseur et son rapport au jardin. Au rez-de-jardin, un nouvel espace permet d’entreposer et de ranger des affaires. Le premier étage, étage de vie, est entièrement retravaillé, avec de nouvelles transparences et continuités des espaces. En façade côté jardin, une nouvelle ouverture permet de créer un vrai rapport à l’extérieur, avec une terrasse légère et une pergola. La cuisine est repensée avec d’avantage d’éléments de rangement, un îlot central et un plan de travail filant le long du mur, et une verrière laissant passer la lumière depuis l’escalier. Le salon passe côté salle à manger pour venir se loger autour d’un poêle à bois, tandis
que la salle à manger vient s’orienter en longueur de l’autre côté.
Au deuxième étage, chacune des chambres est repensée en ajoutant simplement une épaisseur de rangements et des tablettes en têtes de lit. Une seconde salle de bain est ajoutée, tandis que la salle de bain principale est refaite entièrement. Au troisième étage, les chambres des enfants s’inversent pour être plus compacte. Ainsi le volume libère une salle de bain et un bel espace partagé sous pente.
Le projet est pensé dans son intégralité dans un soucis de valorisation des caractéristiques de la meulière. Les éléments de mobilier sont pensés comme des éléments standard et les matériaux choisis sont pour la grande majorité naturels.
« La maison claire » – Antoine Decourt Architecte
L’ensemble de la proposition de la troisième agence repose sur le même axe. Celui d’offrir un maximum de clarté et de transparence. Les espaces se connectent visuellement au travers de verrières intérieures, fenêtres… et ce depuis l’entrée de la maison. Celle-ci est délimitée visuellement du séjour par une cloison vitrée. On y retrouve une pièce de services, et une porte pour accéder au rez-de-jardin dissimulée dans la structure de l’escalier.
De manière générale, pour délimiter les zones, un jeu de matières s’effectue dans la pose des sols : carreaux de ciment dans l’entrée, parquet dans le séjour et carrelage dans la cuisine. D’ailleurs, celle-ci décloisonnée, vient se positionner en traversant l’espace de la rue jusqu’au jardin. Ainsi, on peut cuisiner et participer à une conversation dans le salon, corriger les devoirs, tout en profitant de la lumière du jardin. Grâce à la terrasse en piloti accessible depuis la cuisine, c’est tout le rez-de-rue qui semble avoir été ouvert sur celui-ci !
Les lignes architecturales sont épurées. Un long meuble en linéaire court de la cuisine jusqu’à la salle à manger. Il semble agrandir la pièce de vie. L’écriture résolument moderne conserve tout de même l’esprit de la maison en meulière avec ses matériaux et objets vintage (carrelage d’entrée, radiateur). Enfin, la cheminée tant souhaité par Émilie, vient s’intégrer au cœur de la maison pour proposer une ambiance chaleureuse !
Dans les étages, on observe une répartition des zones en fonction des usages. Les plus grands enfants, bénéficient d’un étage réservé rien que pour eux. Quant aux plus petits, ils sont rapprochés de la suite parentale. De quoi jouer au jeux vidéos sans perturber le sommeil des plus jeunes !
Découvrez le budget prévisionnel calculé par l’agence Antoine Decourt Architecte :
| Numéro des lots | Description des lots | Prix (TTC ) |
| Lot n°1 | Installation de chantier et travaux préparatoires | 2 640 € |
| Lot n°2 | Démolition, dépose et mis en décharge | 6 270 € |
| Lot n°3 | Maçonnerie | 6 050 € |
| Lot n°4 | Menuiseries | 39 490 € |
| Lot n°5 | Serrurerie | 17 160 € |
| Lot n°6 | Doublage et cloisonnement | 3 740 € |
| Lot n°7 | Éléctricité | 5 500 € |
| Lot n°8 | Peinture | 11 550 € |
| Lot n°9 | Plomberie | 20 900 € |
| Lot n°10 | Cheminée | 7 150 € |
| Lot n°11 | Aléas | 5 500 € |
| TOTAL TRAVAUX | 125 950 € | |
| Lot n°12 | Honoraires architecte | 18 285 € |
| Lot n°13 | Assurances et études complémentaires | 5 300 € |
| TOTAL | 149 535 € |
Choisir le bon projet pour rénover et moderniser une maison en meulière, en fonction des critères donnés
Après réflexion autour des propositions des trois agences et des temps d’échanges avec chacune d’entre elles, c’est finalement la troisième agence qui a séduit les maîtres d’ouvrage.
Le parti-pris de l’agence de conserver l’orientation des pièces de vie côté rue a finalement convaincu le couple puisque le déplacement de l’arrivée dans la cuisine depuis les intérieurs marque un peu plus la fonction de l’entrée. Aussi, l’ouverture du mur de celle-ci sur le séjour permet une diffusion de la lumière naturelle dans tout le rez-de-chaussée.
« La troisième proposition a tout de suite été un réel coup de cœur pour nous. Elle nous rappelait tellement notre maison de campagne, que l’on s’est tout de suite projeté dans notre chez nous. En plus, le projet répondait très bien à nos besoins, tant dans les idées d’aménagement, que les références proposées ! »
Baptiste et Amélie, les porteurs du projet
Malgré un manque de place sur le plan, de nombreuses solutions pour créer des rangements supplémentaires ont su convaincre le couple : porte dissimulée, petite niche, caisson de rangement, cloison vitrée posée sur un linéaire de rangements bas, cloisons d’armoires dans les chambres…
Le sujet sanitaire est quant à lui traité par la création d’une nouvelle salle-de-bains par niveau, par un jeu de recloisonnement léger et d’agencement du grand cagibi.
Comment rénover et moderniser une maison en meulière ?
Décloisonner les espaces et jouer des vues
Pour tirer parti de tous les volumes de la meulière, et libérer l’espace, il était nécessaire de repenser le cloisonnement du niveau de vie. Ici, celui-ci coupait l’accès des pièces de vie au jardin et ne leur permettaient pas de bénéficier d’une ouverture sur l’extérieur digne de ce nom. Le pari risqué de l’agence de conserver l’emplacement du séjour et de la salle à manger a pourtant fonctionné. C’est la cuisine, ouverte sur la nouvelle terrasse, qui a fait basculer le choix final, cette pièce étant centrale dans la vie de la famille.
Par ailleurs, l’entrée a été visuellement décloisonnée, par une fermeture partielle de l’ancienne porte de cuisine, et par l’ouverture d’une partie du mur la séparant du séjour. Une grande verrière vient le remplacer, ce qui marque l’usage, mais qui permet à la lumière de circuler et aux occupants de voir l’activité des autres au sein du foyer.
Optimiser les nouvelles surfaces pour mieux ranger
L’un des enjeux pour le couple était de bénéficier de plus de rangements, problématique assez régulièrement identifié dans ce genre de maison. Pas facile avec quatre enfants à la différence d’âge importante de faire régner un style minimaliste… Il était bien sûr hors de question de sacrifier les rangements existants, bien au contraire. Mais alors, comment ouvrir les espaces et implanter deux nouvelles salle-de-bains sans pour autant perdre en quantité de placards ? L’accompagnement de l’architecte trouve alors toute sa place dans cette problématique !
Sur le plateau de la vie commune, le plan de travail de la cuisine se poursuit tout le long du mur dans la salle-à-manger par du mobilier sur-mesure intégrant de nombreux rangements, et structurant les espaces.
Au premier étage, l’ancien cagibi devenu salle d’eau est désormais accessible depuis le palier, et permet ainsi la création d’un grand linéaire de dressing dans la chambre attenante. Certaines portes de chambres aux sens d’ouverture mal pensés au départ deviennent un réel atout, puisque leur inversion d’échappée permet l’installation de nouveaux rangements.
Au dernier étage, le cœur de l’espace sous combles est réorganisé en diminuant la surface de l’une des chambres. Le volume ainsi gagné permet l’ajout d’une nouvelle salle d’eau : de quoi augmenter la valeur de la maison ! Les espaces sous pentes sont aussi comblés par de vastes placards sur-mesure, permettant de se libérer d’anciennes commodes et armoires, prenant de la place au sol pour peu de volume de tiroirs. Enfin, l’architecte y cloisonne l’ancien petit salon en un vrai espace de télétravail, au calme et loin de l’effervescence des pièces de vie.
Créer un espace extérieur plus adapté aux modes de vie d’aujourd’hui
À l’époque de la construction de la maison, le jardin était vu comme un lieu de travail : séchoir à linge, stockage et potager étaient des activités peu ludiques. Les temps ont changé, et il fallait désormais reconnecter les intérieurs avec le paysage environnant et ce grand terrain de jeu. C’est à travers la construction d’une longue terrasse sur pilotis adossée à la cuisine que le lien entre les intérieurs et l’extérieur prend forme aujourd’hui. Un escalier confortable permet un accès facilité un demi-niveau plus bas.
Cette caractéristique typique des maisons en meulière a finalement été vu comme un avantage, puisque la plateforme en bois permet maintenant de profiter d’un espace surplombant le jardin. Ce sont désormais de plus larges perspectives sur le contexte alentours qui s’offrent à la famille !
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© Photographies : Pascal Mendez
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