Si la location d’un logement meublé en longue durée représente une des meilleures opportunités d’investissement immobilier (avantages fiscaux, législation assez souple), encore faut-il se donner toutes les chances de louer son bien. Pour trouver facilement des candidats et limiter la vacance locative en cas de départ d’un locataire, il est fortement conseiller de bien équiper son bien. Voici donc les explications.
Louer meublé : un équipement minimum à fournir
Quand un propriétaire loue un appartement ou une maison meublé(e), il doit offrir un minimum d’ameublement. Le but pour le locataire est donc de pouvoir emménager facilement sans avoir besoin de s’encombrer de meubles ou de gros électroménagers.
Ce qui est moins évident c’est que cet équipement minimum fait l’objet d’un texte de loi, un décret d’application de la loi Alur publié le 5 aout 2015.
Que dit ce décret ?
Textuellement, le décret énonce que l’équipement doit permettre au locataire de « dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la vie courante ». Concrètement, il présente dans le détail la liste d’équipement (meubles et électroménagers) que tout logement meublé doit obligatoirement proposer.
Quelle est la liste de l’équipement minimum obligatoire ?
Voici la liste de l’équipement qu’on doit nécessairement trouver dans tout logement loué meublé :
- Un four (micro-onde ou classique)
- Des plaques de cuisson fonctionnelles
- De la vaisselle suffisante
- Des ustensiles de cuisine
- Un réfrigérateur avec à minima un compartiment d’une température inférieure ou égale à – 6 °C
- Une table et des sièges
- La literie (Sommier mais aussi matelas, couette ou couverture)
- Des rideaux, des stores ou des volets occultants
- Le nécessaire à l’entretien du logement (aspirateur, balai, serpillère, produit nettoyant, etc.)
- Des luminaires
- Des espaces de rangements
Quel risque encourt-on à ne pas respecter le décret ?
Louer un appartement meublé dans lequel la totalité ou une partie de cette liste d’équipement est manquante est risqué.
- la dénonciation du bail par le locataire
- la requalification par un juge du bail en location non meublée dans le cadre de la loi du 6 juillet 1989 (requalification qui s’accompagne de la perte des avantages fiscaux liés aux statuts de loueur meublé non professionnel ou loueur meublé professionnel, etc.)
- la condamnation possible à verser des indemnités au locataire s’il en fait la demande.
Accroître l’attrait pour son logement en l’équipant mieux
Pour un propriétaire-bailleur, il y a deux objectifs à poursuivre absolument quand on loue un logement meublé, qu’il s’agisse d’une mono-habitation ou d’une collocation : trouver rapidement un locataire et le garder le plus longtemps possible. Quand un propriétaire passe par une agence de gestion locative, ce qui lui coûte de l’argent c’est les frais de mise en location liés aux états des lieux de sortie et d’entrée notamment. Il faut donc éviter au maximum le turn-over et avoir un taux de rétention important. Bien équiper son logement permet notamment d’accroître le nombre de candidatures et augmente le taux de rétention.
Bien meubler pour augmenter les candidatures
Plus un logement est équipé, plus il suscitera un nombre élevé de candidatures. À surface et services équivalents, les appartements qui proposent un équipement électroménager et un ameublement complet et de qualité ont ainsi deux à trois fois plus de candidatures. Ce constat, les professionnels de la location meublée longue durée le font chaque jour.
C’est notamment le cas de OQORO, agence spécialisée dans la gestion locative de biens meublés, notamment à Lyon 3, proche des quartiers étudiants. Les colocations qui suscitent le plus de candidatures sont celles qui proposent notamment lave-vaisselle et lave-linge d’une part, et bureau dans chaque chambre d’autre part.
Cela passe aussi par effort sur la décoration. Au-delà du pur argument esthétique, cela personnifie l’espace et aide le futur locataire à se projeter dans le logement.
Un bon équipement pour un bon taux de rétention
Le but poursuivi par le décret qui instaure l’équipement minimum requis était d’augmenter le taux d’équipement moyen des appartements dont certains n’avaient de meublé que le nom. Ainsi, mettre en location un appartement avec le seul équipement minimum légal c’est ouvrir la porte à l’insatisfaction et donc à un turn-over important. Et qui dit turn-over dit frais de mise en location (états des lieux d’entrée et de sorties).
Des loyers plus élevés
Cela tombe sous le sens : un équipement complet justifiera un loyer plus élevé. Et donc une meilleure rentabilité. Idéalement, pour des colocations de 3 personnes, un équipement complet se résume à un lave-vaisselle, un lave-linge, un four et un four micro-onde, un frigo avec congélateur et du petit électroménager type bouilloire, grille-pain, cafetière ou machine à expresso.
Pour conclure, l’investissement que peut représenter au départ l’achat d’un électroménager complet est très vite rentabilisé. Surtout quand l’économie des frais liés à des mises en location répétées s’accompagnent d’une vacance locative nulle et d’un temps consacré à la gestion réduit.
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