L’avènement de la nouvelle Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) booste l’utilisation de matériaux “alternatifs” dans la construction immobilière. L’objectif de zéro émission nette de CO2 d’ici 2050 se concrétise pour un secteur responsable de 23% du bilan carbone français.

Pour émettre moins de carbone, la solution est dans le choix de systèmes d’alimentation en énergie plus vert évidemment, mais également dans le choix de nouveaux matériaux de construction. Si l’abandon du béton classique n’est pas pour demain, il compose désormais avec nombre de nouveaux matériaux de construction, moins émissifs, plus intelligents voire carrément futuristes. Enjoy…

Le bois

C’est un peu la star des matériaux de construction décarbonés. Depuis quelques années déjà, les immeubles qui utilisent le bois à plus ou moins grande échelle poussent comme des bambous dans les grandes métropoles. Woodart à Toulouse, la tour Hyperion à Bordeaux, Horizons Bois à Rennes, So Wood à Montpellier.

Les raisons d’un tel succès ?  La filière bois est parfaitement structurée en France et gérée de manière durable. Outre ce premier avantage, utilisé comme matériau de construction, le bois n’émet pas de carbone, il le stocke ; et ce, pendant des siècles. Enfin dernier avantage et non des moindres, la durée des chantiers peut être considérablement réduite grâce aux éléments préfabriqués. Le lamellé croisé composé de morceaux de bois collés par compression offre une résistance hors compétition aux structures et pourrait même remplacer le béton et l’acier à l’avenir selon le journal The Economist.

Le béton à base de fibres de lin

La France qui récolte 500 000 tonnes de lin par an est le premier producteur mondial. Des chercheurs caennais alliés à l’entreprise CMEG ont mis au point. Selon Mathieu Dufeu, ingénieur employé chez CMEG, l’impact environnemental des bétons pourrait être considérablement diminué si des fibres de lin étaient intégrées au béton en lieu et place des armatures en métal ou en fibre de verre.

Le lin permet à ce béton d’un nouveau genre une grande résistance aux fissurations, une meilleure isolation thermique et un abaissement de l’impact environnemental. Le matériau est par ailleurs conforme aux exigences du label Bâtiment Biosourcé.

La ouate de cellulose

La ouate de cellulose (issue du recyclage du papier) présente un avantage de poids face à ces concurrents isolants. C’est la moins chère du marché. Un argument qui a fait les beaux jours du matériau lors de l’opération “isolation à 1€” qui a pris fin en 2021.

En panneau semi-rigide ou en vrac, la ouate dont le premier producteur français est le célèbre le Relais dont les collecteurs sont présents dans chaque métropole, est un isolant très performant. Mais seule la ouate issue de tissus ou de papier recyclé est éco responsable. La culture du coton étant particulièrement gourmande en eau.

Le liège

C’est l’isolant phonique et thermique le plus efficace actuellement disponible sur le marché. L’Espagne et le Portugal à eux 2 représentent plus des ¾ de la production mondiale. Sa culture très peu développée en France offre un matériau utilisé sous forme de granulats ou de panneaux. La reconstitution du chêne liège étant particulièrement longue, ce matériau n’est pas utilisable dans les programmes immobiliers neufs collectifs et demeure exclusif à la construction de maisons individuelles.

Le chanvre

Le chanvre est un couteau suisse de la construction immobilière. Fabrication de béton, d’isolant, de peinture ou d’enduit, le chanvre s’adapte à tout. En France, ce sont 7000 tonnes de chanvre qui sont produites chaque année pour la fabrication annuelle de 40 000 tonnes et mortier et béton.

Si on omet le fait que cette plante à pousse rapide coûte 5 fois le prix du béton classique, le chanvre présente le gros avantage d’être produit sur le territoire national. Ce qui réduit les émissions de carbone liées au transport. Ce nouveau matériau, très utilisé dans les rénovations thermiques, émet une quantité de carbone très faible. Le béton de chanvre présente en outre une durée de vie d’un siècle.

Le miscanthus

Le miscanthus est une plante qui ressemble au roseau. Il peut pousser sur des sols pollués ce qui lui confère l’avantage notable d’être issu d’une culture qui ne fait pas concurrence aux terres agricoles. Il est utilisé dans la confection de bétons légers mais également dans la confection d’isolants. En 2018, un bloc porteur en béton de miscanthus était récompensé aux Chantiers de L’Innovation comme le premier bloc porteur isolant biosourcé (avec le bloc de bois).

Le mycélium

Le mycélium est un champignon qui présente des propriétés isolantes au potentiel très prometteur. 100% biodégradable, sans aucun adjuvant chimique, ce nouveau matériau isolant grimpe en popularité auprès des constructeurs de maisons écologiques. Si son coût de production est raisonnable, il reste moins efficace que la laine minérale. De plus, les risques de dégradation en cas de contact avec un autre organisme ne sont pas à exclure. Le mycélium nécessite encore quelques temps de recherche avant d’être utilisé à grande échelle.

Sources :

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