Théo Vivien est l’architecte fondateur de l’Atelier Ose, une agence d’architecture basée à La Roche-sur-Yon et opérant en Loire Atlantique et en région parisienne. Il nous livre son portrait.

« Depuis sa création, l’atelier Ose a pour ambition de proposer une architecture abordable, à la portée de tous. L’objectif premier est d’atteindre une sobriété économique, tout en préservant la qualité et le concept fondateur du projet initial. »

Théo Vivien, architecte fondateur d’Atelier Ose

Quel a été votre parcours, avant de fonder votre agence ?

Une fois mes études à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes (ENSAN) terminées, et après avoir travaillé dans quelques agences nantaises et parisiennes pendant plus de 5 ans, j’ai décidé de fonder l’atelier Ose avec une ambition : proposer une architecture abordable, pour tous.

Pendant ces quelques années, j’ai pu accéder à des programmes variés et à des projets de grande envergure. Ça m’a permis de développer ma polyvalence, et de me forger une expérience solide. Mais au bout d’un certain temps, j’ai eu besoin de retrouver une échelle plus intimiste, avec plus de proximité. C’est à ce moment-là que je me suis lancé. 

Sur quel projet avez-vous préféré travailler, et pourquoi ?

Sans doute l’un de mes premiers projets, auquel je suis forcément attaché puisqu’il a marqué la naissance de l’atelier, et le début d’une nouvelle aventure. Il s’agissait d’une surélévation en zinc, croisant de nombreux enjeux. D’une part le défi technique d’une intervention sur de l’existant, sur du déjà-là, mais aussi la finalité visée, celle de reconstruire la ville sur elle-même. Éviter l’étalement urbain, faire de la ville une matière mouvante et vivante, c’est vraiment une question qui me tient à coeur aujourd’hui.

Avez-vous des spécialités ou domaines de prédilection ?

Le chantier me passionne, j’aime beaucoup ce moment où l’idéal de papier devient des matières réelles, concrètes, palpables. C’est là que notre métier prend tout son sens. On transmet ce qu’on a imaginé, étudié, projeté, à d’autres personnes qui vont réellement mettre en œuvre et construire, en apportant leur couche de savoir-faire. C’est toujours un moment magique.

Le meilleur projet qu’on puisse vous demander ?

Une cabane, ou une pyramide. J’adorerais construire un lieu de vie sans artifice, dans la forêt par exemple, avec le strict minimum. C’est un peu un vieux mythe, recréer le refuge originel, un endroit qui ne serve qu’à abriter l’Homme de son environnement extérieur, un foyer et rien de plus. Ou au contraire, l’exact opposé : concevoir un endroit mystique, symbolique, sans programme particulier défini à l’avance, où la fonction serait inventée au fur-et-à-mesure du projet en collaboration avec l’utilisateur final. Ça m’amuserait beaucoup aussi.

En fait, je crois que tous les sujets, toutes les échelles m’intéressent. Le projet le plus excitant est toujours celui à venir. Donc je l’attends…

Auriez-vous un conseil à donner aux porteurs de projets ?

Rêvez ! Autorisez-vous à sortir des sentiers battus, à mettre à plat les idées préconçues pour requestionner vos besoins, vos habitudes. Avec l’appui de l’architecte, n’hésitez pas à explorer des pistes inconnues, vers lesquelles vous n’auriez pas instinctivement été. Vous serez forcément surpris.


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