L’Atelier AJO est la rencontre de deux architectes, Alice Delattre et José Roldán, aux approches et à la culture franco-espagnole complémentaires, née de leur première collaboration au sein de l’agence RCR arquitectes (Espagne).
Quel a été votre parcours, avant de fonder votre agence ?
Suite à un cursus à l’ETSA Grenade (José) et à l’ENSA Montpellier, puis Paris la Villette (Alice), nos parcours se sont croisés au sein de l’agence RCR arquitectes, en Espagne. Deux ans après, nous nous sommes retrouvés à Paris, où chacun a collaboré avec des petites agences sur des projets aux programmes divers.
En parallèle, nous avons travaillé ensemble sur des projets de petites échelles, des concours, des expérimentations variées… façonnant notre projet d’agence. La création d’une installation pour le Festival des Architectures Vives à Montpellier illustrée ci-dessous ou bien la construction des cabanes évoquées plus tard en sont des exemples.
Puis les petits projets sont devenus plus grands et nous avons décidé de nous installer à notre compte. Aujourd’hui, nous partageons notre temps entre Rodez (Aveyron) et Toulouse et abordons des sujets variés.
Sur quel projet avez-vous préféré travailler, et pourquoi ?
Nos « cabanes », certainement : l’une près du lac d’Annecy, en bord de rivière, l’autre sur la berge d’un étang en Aveyron, la dernière sur la colline de Sion, dans le pays du Saintois. Trois projets que nous avons conçus puis construits avec l’aide de mains amicales.
Trois micro-constructions ultras-contextuelles, nées de nos désirs d’enfants, simples dans leur forme mais qui permettent mille usages possibles. Quelle fierté de voir naître ces objets pensés dans le détail et fabriqués avec nos mains qui persistent dans le temps et font des heureux…
Avez-vous des spécialités ou domaines de prédilection ?
Nous avons la chance d’exercer une profession généraliste et de pouvoir aborder mille sujets de mille manières différentes. Nous n’avons pas de domaines de prédilection, et aimons diversifier notre pratique, en devenant à chaque fois spécialiste du sujet abordé sans jamais instaurer d’habitudes.
Tout projet peut nous intéresser : il s’agit alors parfois de transformer la commande pour qu’elle devienne stimulante, en introduisant un nouvel usage, une nouvelle démarche de conception, une mise en œuvre particulière, un pari écologique (réemploi, matériaux biosourcés…).
Nous avons tout de même une constance dans les sujets qui nous tiennent à cœur : le souci du détail et des matières, la flexibilité des usages, le questionnement constant sur les enjeux de l’environnement, la résonnance avec le contexte, l’importance du processus de fabrication du projet… autant de réflexions que nous avons par exemple essayé d’introduire à Veillac, un projet de réhabilitation d’une grange en habitation actuellement en chantier.
Le meilleur projet qu’on puisse vous demander ?
Une autre cabane !
Auriez-vous un conseil à donner aux porteurs de projets ?
Penser son projet non pas en termes de mètres carrés, de nombre de pièces, de contraintes techniques, mais en termes d’usages, de volumes, de lumière ! Essayer de se détacher des idées pré-conçues et standardisées et nous faire confiance.
➡️ Vous avez apprécié le portrait d’atelier AJO ? Lisez les autres articles « Portraits d’architectes » !
- Portrait d’Atelier 24bis, une agence d’architecture à Paris
- Portrait d’Édith Torres, architecte d’intérieur en Haute-Loire
- Combien coûte une extension de maison de 50m2 ?
- À qui s’adresser pour faire une extension de maison ?
- Combien coûte une extension de maison de 40m2 ?
Vous avez un projet de rénovation, de construction neuve ou d’extension ? On vous donne rendez-vous dès maintenant sur Archibien ! 👈