Faire surélévation en bois : 5 étapes pour réussir son projet

Besoin d’agrandir votre maison sans empiéter sur votre terrain ? La surélévation en bois est la solution idéale pour créer un nouvel étage habitable, tout en gardant une structure légère et performante. Du diagnostic des fondations jusqu’aux démarches administratives, ce guide vous explique comment faire une surélévation de maison en bois, étape par étape. Vous découvrirez les règles, coûts et aides à connaître pour mener à bien un projet à la fois sûr, écologique et rentable.

Comprendre la surélévation de maison en bois avant de se lancer

La surélévation de maison en bois est une solution d’agrandissement qui séduit de plus en plus de propriétaires en quête d’espace supplémentaire sans empiéter sur le terrain. Légère, rapide à mettre en œuvre et performante, elle permet d’ajouter un étage à une habitation existante tout en limitant les contraintes structurelles et financières.

Mais avant d’imaginer la nouvelle chambre ou la suite parentale sous un toit neuf, il est essentiel d’en comprendre les enjeux techniques, les étapes clés et les précautions à prendre.

Pourquoi choisir une surélévation en bois plutôt qu’en béton ou parpaing ?

La légèreté du bois est son plus grand atout pour la faisabilité d’une surélévation. Là où le béton ou la brique imposent une charge importante sur les fondations, une structure à ossature bois réduit significativement le poids total ajouté à la maison. Cela permet souvent d’éviter des travaux de renforcement coûteux comme les reprises en sous-œuvre ou la pose de micropieux, qui peuvent atteindre 15 000 € avant même le début du chantier.

En plus de sa légèreté, le bois se distingue par ses excellentes performances thermiques et acoustiques. C’est un matériau naturellement isolant, qui apporte du confort et limite les déperditions. Autre atout : comme une grande partie des éléments (murs, planchers, panneaux…) est fabriquée en atelier avant d’arriver sur le chantier, la mise en œuvre est plus rapide, plus précise et bien moins intrusive pour les habitants.

💡 En milieu urbain, cette méthode est plébiscitée pour sa discrétion et sa réduction des nuisances.

Enfin, la surélévation bois s’inscrit dans une logique écologique : le matériau est renouvelable, à faible empreinte carbone, et compatible avec les exigences de la Réglementation Environnementale RE 2020 (source : Ministère de la Transition écologique).

Quelles sont les étapes clés d’un projet de surélévation bois ?

Un projet de surélévation suit un déroulement bien précis. Le respecter est indispensable pour garantir la solidité de la structure et la conformité administrative de l’opération.

  1. Diagnostic structurel : réalisé par un bureau d’études techniques (BET), il évalue la résistance des fondations, des murs porteurs et du plancher existant.
  2. Étude géotechnique (type G2) : elle mesure la capacité du sol à supporter les charges supplémentaires, surtout dans les zones argileuses ou instables.
  3. Conception architecturale : l’architecte conçoit les plans, détermine les matériaux (CLT, BLC, LVL) et prévoit l’intégration esthétique de la surélévation.
  4. Autorisation d’urbanisme : dépôt d’une déclaration préalable ou d’un permis de construire, selon la surface créée et le Plan Local d’Urbanisme (PLU) (voir Service-Public.fr).
  5. Chantier et pose : la phase de construction, dite “chantier sec”, dure entre 4 et 8 mois pour la partie structurelle, selon l’Observatoire de la Construction Bois.

Ces étapes assurent la sécurité du bâti existant et la durabilité de la surélévation sur le long terme.

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Le rôle du bureau d’études et du diagnostic structurel

Avant toute décision, il est impératif de connaître la capacité portante de la maison. Le BET procède à une analyse approfondie : calcul des descentes de charges, contrôle des fondations, et vérification de la résistance des murs porteurs.

Selon les références du DTU 31.1, une maison individuelle doit pouvoir supporter une charge additionnelle d’au moins 1,5 tonne/m² sur ses fondations et 3,5 tonnes/mètre linéaire sur ses murs en pierre pour qu’un étage bois soit envisageable.

Ces données techniques déterminent la faisabilité du projet et conditionnent le choix du type d’ossature (bois massif, lamellé-collé, CLT). Un diagnostic bien mené évite les mauvaises surprises et limite les risques de fissuration ou d’affaissement du bâti existant.

Les solutions en cas de structure fragile

Lorsque le diagnostic révèle une fragilité structurelle, plusieurs solutions existent pour sécuriser la surélévation.

Parmi les plus courantes :

  • la reprise en sous-œuvre, consistant à renforcer les fondations existantes ;
  • la pose de micropieux, utile sur les terrains meubles ;
  • ou encore l’injection de résine expansive pour combler les vides sous dalle.

Ces interventions doivent respecter les règles de l’art définies par le DTU 13.3, même si la surélévation relève du DTU 31.1. Les murs porteurs peuvent aussi être consolidés par des chaînages métalliques ou un chemisage en béton armé pour mieux répartir les charges verticales.

🧱 En pratique, un renforcement ciblé et une ossature bois bien dimensionnée permettent souvent de sauver un projet qui semblait compromis.

Tableau récapitulatif des seuils techniques de faisabilité

Fondations≥ 1,5 T/m²Capacité du sol à supporter la charge additionnelle
Murs porteurs≥ 3,5 T/m linéaireTransmission correcte des charges verticales
Étude géotechniqueType G2 obligatoireDiagnostic complet du terrain et du sous-sol
Ce tableau aide à évaluer la résistance de la structure avant toute surélévation.

Surélever une maison en bois : quand l’architecture révèle un potentiel caché

Chez Archibien, chaque projet de surélévation de maison commence par une conviction simple : il existe déjà du potentiel dans l’existant, il suffit de le révéler. Et c’est exactement ce qu’a vécu notre porteur de projet, propriétaire d’une petite maison en ville avec un besoin clair : gagner de la surface habitable sans empiéter sur son terrain.

Surélever une maison en bois par un architecte passé par archibien

Transformer une contrainte en opportunité

Le terrain était trop petit pour envisager une extension au sol. La seule direction possible ? Monter d’un étage, sans fragiliser les fondations existantes. L’ossature bois s’est imposée naturellement. Sa légèreté limite les renforts structurels, évite les travaux lourds sur les murs porteurs et offre un chantier propre et rapide.

« Grâce à l’ossature bois, on a gagné un étage sans toucher au jardin… et sans alourdir la maison. » — Architecte lauréat du projet

Le futur étage accueille désormais les pièces de nuit : deux chambres, une salle de bains, du rangement sur-mesure et un palier lumineux. En contrepartie, le rez-de-chaussée s’est libéré pour créer une grande pièce de vie ouverte, lumineuse et connectée au jardin.

Trois visions d’architectes, un seul projet évident

Le propriétaire a lancé son projet via Archibien. Après un échange et la rédaction d’un cahier des charges précis (budget, contraintes, usages, images d’inspiration), trois agences d’architecture ont travaillé pendant quatre semaines et présenté chacune une proposition complète :

AgenceConcept architecturalPoints forts
AVolume bois en retrait sur rueIntimité et signal architectural
BSurélévation minimale + usage polyvalentBudget optimisé
C (lauréate)Ossature bois en façade + optimisation lumièreGains d’espace et de luminosité

L’agence retenue a misé sur un parti simple et efficace : surélever côté rue pour respecter le PLU et créer des volumes généreux côté jardin. Le choix du bois permettait de conserver la hauteur sous plafond du rez-de-chaussée, un élément clé du charme existant.

De l’étude réglementaire au dépôt du permis

L’architecte a dû jongler avec plusieurs contraintes :

  • Gabarit imposé par le PLU et les hauteurs maximales,
  • Obligation d’intégrer une place de stationnement dans le volume existant,
  • Maintien d’une surface perméable suffisante au sol (Coefficient de Biotope).

Plutôt que de subir le règlement, l’agence l’a utilisé comme un levier de conception. Résultat : une façade en bois exprimée avec finesse, un volume parfaitement intégré à la rue et une architecture qui valorise le bâti d’origine.

Ce que la surélévation en bois a changé

  • Surface habitable, sans toucher au terrain
  • Valeur immobilière, sans surcoût structurel inutile
  • Qualité de vie, avec une organisation des pièces repensée
  • Lumière naturelle, grâce aux ouvertures en toiture

Au total, le budget travaux présenté était de 296 713 € TTC, incluant la surélévation en bois, l’aménagement intérieur et les finitions.

Numéro des lotsDescription des lotsPrix (TTC )
Lot n°1Gros œuvre et démolition43 829 €
Lot n°2Couverture24 541,48 €
Lot n°3Charpente et ossature bois80 435,68 €
Lot n°4Menuiseries extérieures22 641, 83 €
Lot n°5Menuiseries intérieures3 997, 58 €
Lot n°6Agencements intérieurs13 654,08 €
Lot n°7Cloisons sèches et isolation31 388,26 €
Lot n°8Carrelage et faïences14 033,89 €
Lot n°9Chauffage, électricité et VMC41 716, 69 €
Lot n°10Peinture et revêtements20 474,50 €
TOTALTRAVAUX296 713, 77 €
Lot n°15Honoraires architectes en mission complète25 000 €
TOTALBUDGET PRÉVISIONNEL321 713, 77€
Chiffrage présenté par l’agence retenue pour la surélévation de la maison et l’aménagement des lieux en une maison familiale. Les budgets estimatifs réalisés par les agences d’architecture ne sont pas contractuels. Ils peuvent ne pas comprendre certains éléments indispensables à la réalisation du projet.
Surélever une maison en bois par un architecte passé par archibien, étage de la maison

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Faire surelevation bois : cadre légal, normes et budget

Une surélévation en bois n’est pas seulement un projet technique : c’est aussi une opération encadrée par des règles d’urbanisme précises, des normes de construction exigeantes et une planification budgétaire rigoureuse. Cette section vous guide à travers les démarches administratives, les obligations réglementaires et les coûts à anticiper avant de lancer vos travaux.

Quelles autorisations faut-il pour une surélévation en bois ?

Avant de poser le premier panneau d’ossature bois, il faut obtenir l’autorisation d’urbanisme adaptée. Le type de démarche dépend de la surface créée et du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune.

  • Si l’extension fait moins de 40 m² en zone urbaine couverte par un PLU, une déclaration préalable de travaux suffit.
  • Au-delà de 40 m², ou si la surface totale après travaux dépasse 150 m², un permis de construire devient obligatoire.
  • En zone rurale non couverte par un PLU, le seuil tombe à 20 .

Ces démarches se font via le formulaire Cerfa n°13406*08, accompagné des plans de la surélévation et d’une notice descriptive du projet. Vous pouvez déposer votre dossier en mairie ou en ligne sur le site Service-Public.fr.

📌 Astuce : avant le dépôt, vérifiez les règles de hauteur et d’aspect imposées par le PLU. Certains secteurs protégés (zones patrimoniales, littorales…) limitent la hauteur ou imposent un bardage spécifique.

Quelles normes et performances respecter ?

Construire un étage en ossature bois implique le respect des Documents Techniques Unifiés (DTU), garants de la qualité et de la sécurité du projet.

  • Le DTU 31.1 définit les règles pour l’ossature bois : tolérances d’aplomb, choix des matériaux, fixation, étanchéité.
  • Le DTU 13.3 encadre les travaux de renforcement des fondations si nécessaires.
  • Le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) valide la conformité des procédés innovants via des Documents Techniques d’Application (DTA) ou des Appréciations Techniques d’Expérimentation (ATEx) (source : CSTB).

Côté performance, la surélévation bois permet d’atteindre des niveaux d’isolation thermique et acoustique très élevés. L’isolation peut être assurée par des matériaux comme la laine de roche, la fibre de bois ou la ouate de cellulose, conformes à la RE 2020 et aux critères d’aides publiques.

🔥 En zone dense, le comportement du bois face au feu est maîtrisé : les panneaux CLT répondent à la norme européenne Euroclasse D-s2, d0, garantissant un temps de résistance calculable.

Combien coûte une surélévation en ossature bois en 2025 ?

Le prix d’une surélévation en bois dépend de nombreux facteurs : surface créée, complexité du chantier, niveau de finition, renforcement structurel, et localisation du bien. En moyenne, selon les estimations du site HabitatPresto et du réseau Korobate, les tarifs 2025 sont les suivants :

Surélévation légère50 1 800 € – 2 500 €90 000 € – 125 000 €
Surélévation complète clé en main60 m²2 500 € – 3 500 €150 000 € – 210 000 €
Frais annexes (architecte, assurances, BET)+5 % à +15 % du coût total
Estimation basée sur les données marché 2025 pour les projets en ossature bois.

Une telle opération représente certes un investissement conséquent, mais elle augmente la valeur immobilière de votre maison de 15 à 25 % en moyenne, tout en améliorant son confort et ses performances énergétiques.

Quelles aides et taux de TVA s’appliquent ?

Bonne nouvelle : certains travaux liés à la surélévation bois peuvent bénéficier de taux de TVA réduits ou d’aides financières.

Toutefois, la distinction entre construction neuve et rénovation de l’existant est cruciale :

  • Les travaux portant sur la partie neuve (le nouvel étage) restent soumis au taux normal de 20 %.
  • En revanche, les travaux d’amélioration ou de renforcement de la structure existante peuvent profiter d’un taux réduit à 10 %, voire 5,5 % s’ils participent à une rénovation énergétique (source : Ministère de l’Économie).

Côté subventions, le dispositif MaPrimeRénov’ peut financer une partie de l’isolation des murs et de la toiture, à condition que les matériaux et la mise en œuvre respectent la RE 2020. Le montant dépend des ressources du foyer et du type de geste réalisé (voir les conditions officielles sur economie.gouv.fr).

💬 Exemple concret : un propriétaire faisant isoler sa toiture lors d’une surélévation peut obtenir jusqu’à 75 € par m² d’aide, selon la catégorie de revenus.

Enfin, pour les projets intégrant des solutions énergies renouvelables panneaux solaires, chauffage biomasse), le Fonds Chaleur de l’ADEME propose des aides supplémentaires à partir de 25 m² d’installation (source : ADEME).

FAQ – Vos questions fréquentes sur la surélévation bois

Combien de temps dure un chantier de surélévation en ossature bois ?

En moyenne, 4 à 8 mois pour la construction, et environ 12 mois en incluant études et démarches administratives.

Un architecte est-il obligatoire ?

Oui, dès que la surface totale après travaux dépasse 150 m².

Peut-on vivre dans la maison pendant les travaux ?

Cela dépend de l’ampleur du chantier : pour une surélévation complète, un relogement temporaire est souvent recommandé.


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