Surélévation de maison en bois ou brique ?

Vous rêvez d’agrandir votre maison sans empiéter sur votre terrain ? La surélévation bois ou brique offre une solution efficace pour gagner de l’espace sans changer d’adresse. Mais quel matériau choisir entre l’ossature bois, légère et écologique, et la maçonnerie traditionnelle, solide mais plus lourde ?

Archibien vous aide à faire le bon choix en comparant leurs performances structurelles, réglementaires et économiques, afin d’identifier la solution la plus adaptée à votre projet d’extension.

Bois ou brique : quel matériau choisir pour une surélévation de maison ?

La surélévation d’une maison est une solution idéale pour agrandir sa maison sans empiéter sur le terrain. Mais avant de lancer les travaux, un choix essentiel s’impose : opter pour une surélévation en ossature bois ou en maçonnerie traditionnelle (brique ou parpaing). Chacune de ces solutions présente des avantages, contraintes et coûts spécifiques.

Étudier la faisabilité structurelle avant tout projet de surélévation de maison

Avant toute chose, la réussite d’un projet de surélévation dépend de l’étude structurelle de la maison existante. Une étude de faisabilité pour une surélévation de maison, réalisé par un bureau d’étude technique (BET) ou un architecte, permet de vérifier la solidité des fondations, la résistance des murs porteurs et l’état de la charpente. Ces éléments conditionnent le choix du matériau et la faisabilité même du chantier.

En France, les démarches administratives varient selon l’ampleur du projet :

  • Une déclaration préalable de travaux suffit pour une extension de moins de 40 m² en zone couverte par un PLU (Plan Local d’Urbanisme).
  • Un permis de construire est obligatoire au-delà, ou si la surface totale après travaux dépasse 150 m² seuil à partir duquel le recours à un architecte est exigé.

💡 À noter : pour une extension par le haut maçonnée, un ingénieur béton armé doit souvent intervenir pour recalculer les charges et rédiger un cahier des charges structurel.

Ce diagnostic préalable permet d’éviter de graves problèmes structurels tels que des fissures, affaissements ou déséquilibres, fréquents lorsque la surcharge dépasse la capacité portante initiale du bâti.

Poids, résistance et contraintes techniques de la surélévation de maison

Le facteur le plus déterminant dans une surélévation est sans conteste le poids du matériau. Le bois se distingue ici par sa légèreté exceptionnelle et son excellent rapport résistance/poids, ce qui en fait une solution plus sûre pour les structures existantes.

  • Une ossature bois pèse en moyenne 5 fois moins qu’une maçonnerie traditionnelle, tout en conservant une solidité remarquable.
  • Cette légèreté limite la pression sur les fondations, réduisant les risques de reprise en sous-œuvre (RSO).
  • Ce matériau est aussi plus flexible : il s’adapte mieux aux légères déformations du sol ou aux mouvements structurels.

À l’inverse, la brique ou le parpaing alourdissent considérablement le bâti. Une surélévation maçonnée implique donc une vérification poussée de la capacité portante des fondations, voire des travaux de renforcement. Cette étape, coûteuse et longue, explique pourquoi les entreprises spécialisées en rénovation privilégient désormais le bois comme matériau principal pour les agrandissements verticaux.

👉 Selon Batirama.com, l’ossature bois offre un excellent compromis entre résistance mécanique, poids et durabilité, tout en réduisant les contraintes sur la structure existante.

Exemple concret : quand l’ossature bois devient l’évidence

Sur certains projets, la décision entre bois et maçonnerie ne se joue pas uniquement sur le budget ou l’isolation. Elle s’impose comme une évidence. C’est le cas d’un projet accompagné par Archibien, aux portes de Paris : la surélévation d’un immeuble ancien pour créer un duplex lumineux avec terrasse.

surélévation d’un immeuble ancien aux portes de Paris

Dès les premières études, la structure existante et les contraintes du PLU ont orienté le choix vers une ossature bois, plus légère et compatible avec les fondations du bâtiment. Les murs ont été préfabricés en atelier, puis déposés sur le toit par grue pour un montage rapide, limitant la gêne pour les copropriétaires.

« Lorsque le bâti existant dicte ses règles, le bois devient un allié : léger, précis, et redoutablement efficace en chantier. » — Architecte du projet

Résultat : un volume supplémentaire de plus de 110 m², une performance thermique exemplaire (triple vitrage, toiture passive) et un gain d’espace sans modifier l’emprise au sol, exactement ce que recherchent les projets de surélévation en milieu urbain dense.

La grue dépose sur le toit les éléments préfabriqués en ossature bois pour la surélévation d'un immeuble ancien aux portes de Paris
La grue dépose sur le toit les éléments préfabriqués en ossature bois.

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Le coût de l’ingénierie et de la reprise en sous-œuvre (RSO)

Le choix du matériau influe directement sur le budget global du projet. Si le prix du gros œuvre est parfois similaire entre le bois et la maçonnerie, les frais d’ingénierie et de fondations changent la donne.

Étude BET structureOui (standard)Oui (standard)Inclus dans le gros œuvre
Ingénieur béton arméNon systématiqueObligatoire3 500 € – 4 500 €
Étude géotechniqueParfois facultativeFréquemment requise1 500 € – 2 500 €
Reprise en sous-œuvre (RSO)RareSouvent nécessaire500 € – 1 000 €/mètre linéaire
Ce tableau compare les coûts structurels liés à la faisabilité d’une surélévation selon le matériau choisi.

Ces chiffres démontrent que le bois réduit les frais d’ingénierie et évite les dépenses imprévisibles liées au renforcement des fondations. Dans un projet en brique, le simple ajout d’un étage peut engendrer plus de 7 000 € de coûts techniques supplémentaires, sans compter les retards de chantier dus aux reprises structurelles.

Un maître d’ouvrage averti choisira donc le matériau non pas seulement pour son esthétique ou son confort, mais pour son impact global sur le budget, le calendrier et la sécurité du chantier.

Pour approfondir les aspects techniques et réglementaires d’une extension bois, le Guide RE2020 du Ministère de la Transition Écologique constitue une référence incontournable. Il met en avant les performances environnementales et structurelles de la filière bois, désormais reconnue par la réglementation française.

Performance, réglementation et budget : l’arbitrage final entre bois et brique

Le choix entre une surélévation en ossature bois et une extension maçonnée ne repose pas uniquement sur des critères structurels. Les performances thermiques, la réglementation environnementale et le budget global influencent fortement la décision finale. Cette partie explore les avantages concrets du bois et de la brique sous l’angle de la RE2020, du confort thermique et du coût global du chantier.

Surélévation et RE2020 : l’avantage environnemental du bois

Depuis l’entrée en vigueur de la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), les projets de construction et d’agrandissement doivent respecter des exigences strictes en matière d’impact carbone et de performance énergétique. Dans ce contexte, le bois s’impose comme un matériau d’avenir.

Ce matériau biosourcé et renouvelable, présente une empreinte carbone nettement inférieure à celle du béton ou de la brique. Chaque mètre cube de bois stocke environ une tonne de CO₂, tandis que la production de béton ou de parpaing génère d’importantes émissions liées à la fabrication du ciment.

Le Ministère de la Transition Écologique, dans son guide RE2020 officiel, souligne que les constructions à ossature bois permettent de diviser par deux l’indice carbone “IC Construction” par rapport à la maçonnerie traditionnelle. De plus, les projets intégrant des matériaux d’origine végétale peuvent bénéficier de bonus réglementaires :

  • Dérogation de hauteur pour compenser l’épaisseur des isolants naturels ;
  • Bonus de constructibilité dans certaines zones urbaines ;
  • Facilités d’obtention du permis pour les projets exemplaires sur le plan environnemental (Planif Territoires – Gouvernement français).

🌿 En résumé : choisir le bois, c’est non seulement réduire l’impact carbone de son projet, mais aussi anticiper les futures réglementations environnementales, de plus en plus exigeantes.

Confort, isolation et sécurité : des différences notables

L’étage ajouté lors d’une extension par le haut est souvent plus exposé au vent, au soleil et aux variations de température. C’est pourquoi la performance thermique et acoustique du matériau choisi joue un rôle majeur dans le confort final.

  • Le bois offre une excellente isolation naturelle grâce à sa faible conductivité thermique. Une ossature bois bien conçue limite les ponts thermiques, réduit les pertes de chaleur et améliore l’étanchéité à l’air. En hiver, la chaleur reste à l’intérieur ; en été, la température intérieure reste agréable. Avec des isolants adaptés (fibre, laine de roche, ouate de cellulose), on obtient une performance énergétique supérieure à celle d’un mur en brique de même épaisseur.
  • La brique et le béton, eux, se distinguent par leur forte inertie thermique. Cette capacité à emmagasiner la chaleur le jour et à la restituer la nuit offre un confort d’été appréciable, surtout dans les régions chaudes. Toutefois, pour atteindre les exigences de la RE2020, une isolation complémentaire importante est nécessaire, ce qui augmente l’épaisseur des murs et réduit légèrement la surface habitable.

Sur le plan sécuritaire, les avancées techniques ont levé de nombreux préjugés sur le bois :

Les structures bois modernes (CLT, lamibois) sont conçues pour résister au feu plus longtemps que certains matériaux non protégés, car la couche carbonisée formée en surface agit comme une barrière naturelle.

Côté acoustique, le bois requiert une attention particulière : il transmet plus facilement les bruits d’impact. Mais des solutions existent (planchers désolidarisés, membranes acoustiques, isolants denses) permettant d’atteindre des performances comparables à celles d’un plancher béton.

💡 En pratique : pour une maison habitée pendant les travaux, une surélévation bois offre un meilleur confort immédiat grâce à la filière sèche (chantier propre, rapide, sans séchage).

Délais, logistique et coût global d’une surélévation bois ou brique

Le temps de chantier et le budget global sont deux critères décisifs pour tout projet de surélévation. Sur ces aspects, le bois conserve une longueur d’avance.

  • Une surélévation en ossature bois se monte en 2 à 4 fois moins de temps qu’une structure maçonnée. La préfabrication en atelier permet d’assembler les éléments sur place en quelques jours, réduisant les nuisances et les délais.
  • La maçonnerie, en revanche, dépend des conditions climatiques et nécessite des temps de séchage (mortier, béton, enduits). Un chantier humide est donc plus long et souvent plus imprévisible.

Sur le plan financier, les coûts directs au m² sont globalement proches :

  • Bois : 1 800 à 3 000 € / m² (avec aménagement).
  • Brique : 2 000 à 3 500 € / m², hors frais d’ingénierie et renforcement éventuel des fondations.

Mais si l’on intègre les études structurelles, la RSO et les délais prolongés, le bois devient souvent plus économique à moyen terme. C’était la même conclusion sur notre article où nous comparions une surélévation bois à une surélévation en béton sur notre blog. La maison surélevée en ossature bois s’inscrit pleinement dans les démarches HQE® et RE2020, augmentant ainsi sa valeur immobilière.

FAQ – Vos questions fréquentes sur le choix des matériaux pour votre surélévation de maison

Pourquoi le bois est-il souvent privilégié pour une surélévation ?

Parce qu’il est léger, rapide à mettre en œuvre et ne nécessite pas toujours de renforcer les fondations, contrairement à la maçonnerie.

La surélévation en brique est-elle toujours plus chère ?

Pas forcément au m², mais elle implique souvent des frais supplémentaires d’ingénierie et de fondations, ce qui augmente le coût total.

Faut-il un architecte pour une surélévation ?

Oui, si la surface totale de la maison dépasse 150 m² après travaux, la loi impose le recours à un architecte inscrit à l’Ordre.

Peut-on mixer bois et brique dans un même projet ?

Oui, certaines extensions combinent les deux : une structure bois légère sur des murs porteurs en brique, pour allier solidité et performance thermique.


Vous avez aimé nos conseils pour choisir entre le bois ou la brique pour votre surélévation de maison?

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